lundi 21 octobre 2013

BlackBerry Q5

BlackBerry Q5


     Après un BB Z10 tout tactile et un BB Q10 qui mettait au goût du jour le fameux clavier de la marque canadienne, voici venu le BB Q5, un Q10 plus abordable, car techniquement moins puissant (processeur moins véloce, capteur photo de 5 Mpx en lieu et place d'un 8 Mpx, mémoire interne réduite de moitié).

Commercialisé à moins de 350 euros, le Q5 s'affiche comme le smartphone sous plate-forme BB10 accessible, censé faire notamment du pied à une jeune génération accro aux smartphones avec clavier physique et à BBM, la messagerie instantanée gratuite de BlackBerry.



     Au banc des caractéristiques de ce smartphone, citons un petit écran tactile de 3,1 pouces (720 x 720p) — à l'heure du règne des écrans de 5,4 pouces et plus ; un capteur photo de 5 Mpx donc ; un processeur double-cœur Snapdragon S4 cadencé à 1,2 GHz avec une mémoire vive de 2 Go ; un espace de stockage de 8 Go, extensible via une microSD ; et une batterie, non amovible, contrairement au Q10, de 2330 mAh.

Le Q5 offre-t-il un bon compromis ? Est-il réactif ? Son clavier est-il aussi efficace que celui du Q10 ? Parvient-il à faire des photos correctes ? Réponses à toutes ces questions dans le test de ce terminal de milieu de gamme.



Ergonomie et design:



     Version un peu moins classe du Q10, le Q5 affiche toutefois son appartenance à la nouvelle lignée de BlackBerry tout en conservant le style des anciens Curve, avec un dos en plastique mat. Le terminal est sobre, certains diront austère, quand d'autres apprécieront au contraire son look minimaliste. Sa finition est bonne et la prise en main agréable. Le Q10 conserve toutefois pour lui, en tant qu'appareil haut de gamme, un aspect plus sophistiqué. Logique.



     Si nous regrettons une fois de plus que l'entreprise canadienne ait abandonné la petite bille (trackball) qui servait à naviguer dans les menus, ou dans un texte du temps des BB Bold, on apprécie une fois de plus le retour du clavier physique. Pourtant, il est un peu moins confortable à l'usage que celui du Q10, avec ses touches bien séparées et biseautées.

Mais quel confort de saisie pour écrire un long message, un petit tweet, ou bien encore taper un courriel. Le temps d'adaptation est quasi nul et même si l'on est habitué à la saisie tout-tactile, difficile de ne pas reconnaître le confort de frappe offert par un tel clavier "en dur". Ajoutons à cela que la saisie prédictive (plusieurs propositions de mots au fil de la frappe) est particulièrement efficace.

   Le Q5 est proche d'un Curve quand le Q10 remplace le Bold.


Ecran:



     Si le Q5 conserve la taille d'écran du Q10 (3,1 pouces), BlackBerry a troqué la dalle AMOLED contre une dalle IPS LCD. Les angles de vision demeurent bien ouverts, permettant de conserver une bonne lisibilité. Avec un delta E à presque 10, impossible de qualifier la colorimétrie de cet écran de fidèle. Cela faisait même longtemps que l'on n'avait pas vu un tel résultat, les écrans des smartphones possédant pour la plupart un dE en dessous de 5, voire aux alentours de 3 pour les meilleurs.


Le contraste s'affiche à 1000:1 quand la luminosité maximale grimpe à 399 cd/m². De bonnes mesures qui permettent de conserver une bonne lisibilité même dans un environnement très lumineux.


Interface et navigation:



     Pour tout savoir sur les subtilités de l'OS, rendez-vous sur notre article dédié au système d'exploitation BlackBerry 10 tout nouveau tout beau de BlackBerry.



     BlackBerry a totalement revu sa copie pour sa plate-forme BB10, en empruntant à iOS, Android et surtout Windows Phone 8 pour le côté surconnecté en permanence, et en ajoutant une gestuelle tactile inédite. Le centre névralgique de ce BB10 est le HUB, une page à laquelle on peut accéder de n'importe où et qui centralise toutes les notifications (courriels, SMS, Facebook, Twitter, appels, BBM...).



     L'ensemble tourne très bien, comme sur le Q10, malgré un processeur un peu moins véloce. On jongle entre l'écran tactile et le clavier en toute souplesse et fluidité et nous n'avons pas relevé de ralentissement. Les dingues d'applications, en multiples versions et éditeurs, d'Instagram et de jeux mobiles stars seront forcément frustrés devant le magasin d'applications AppWorld qui manque encore de best-sellers applicatifs très grand public...



      Inutile de tergiverser longtemps : le capteur du Q5 fait le minimum en photo. Et encore, il ne le fait pas très bien. Manque de piqué, de netteté, bruit assez marqué dans les zones sombres... Comparé aux Z10 et Q10, il n'y a pas photo : le rendu d'image du Q5 est très en retrait. Face à la concurrence, l'APN testé ici propose aussi des clichés peu exploitables. Même pour du facebooking, du courriel, ça reste limite ; et pas franchement propre, en atteste la forte présence de moiré (bandes de couleur en contour de certains objets).


Multimédia:



     La lecture vidéo, si tant est qu'un écran carré vous donne des envies d'instants série/ciné, est aussi efficace qu'un smartphone Samsung en termes de compatibilité de fichiers. Le Q5 peut à peu près tout lire.



     Le rendu audio de la sortie casque est propre et offre une bonne dynamique. On retrouve le haut-parleur situé sur la partie inférieure du smartphone permettant d’amplifier le signal audio avec la main. Le rendu sonore est correct pour ce type d’appareil mais a tendance à saturer lorsque l’on pousse un peu le volume. Un défaut déjà remarqué sur le Z10 et Q10.


Autonomie:



      Le Q10 tient un peu plus la charge que le Z10, lequel ne brille clairement pas par son autonomie. Le Q5 fait un peu mieux encore et l'on peut atteindre une journée sans se précipiter vers un chargeur, si l'on adopte un usage raisonnable.

Comme ses deux aînés, le Q5 peut voir la jauge d'autonomie diminuer assez rapidement alors même que le téléphone a passé plusieurs heures en mode avion. La charge est fort heureusement ici encore assez rapide. En à peine deux heures, le téléphone est complètement chargé.


Le BB Q5 côté téléphone:



      L'accroche réseau est optimale et l'entrée dans des lieux peu propices à la mobilité n'est pas synonyme de perte totale du réseau. Le fix GPS est un tout petit peu plus efficace que sur le Z10, mais il reste en dessous des derniers mobiles haut de gamme. Le Wi-Fi, lui, est solide.
Les conversations sont claires dans l'ensemble.

Enfin, la gestion des contacts sur BB10 est ce qui se fait de plus profond sur le marché, avec Windows Phone 8. Sur une même fiche d'un contact, on peut ainsi greffer une multitude de canaux de conversation. Grandement pratique.



Points forts:


* Ergonomie/prise en main.

* Qualité de l'écran.

* Réactivité globale de l'OS.

* Autonomie.


Points faibles:



* Rendu photo.

* Navigation Internet et lecture vidéo moins confortables sur un écran de cette taille.

* Batterie inamovible à la différence du Q10.



Le Q5 s'adresse avant tout aux personnes qui ne font que du messaging (SMS, courriels, BBM, Facebook...) avec leur smartphone et qui souhaitent avoir en poche un mobile pourvu d'une très bonne autonomie. Côté multimédia, c'est moins la joie, avec un écran à la colorimétrie peu fidèle, mais aussi avec un APN d'une qualité toute relative. Le Q10, certes plus coûteux, fait mieux dans l'ensemble.


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